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TENIR L'INSPECTEUR À BAIE ET ÉLOIGNER LES MALADIES D'ORIGINE ALIMENTAIRE
Un sondage fédéral révèle que les Canadiens n'en savent pas assez sur la salubrité des aliments
Selon une étude soutenue par le gouvernement, les Canadiens sont de moins en moins conscients de la façon de manipuler et de préparer les aliments en toute sécurité pour éviter les maladies d'origine alimentaire et les intoxications alimentaires.
Les conclusions du rapport, qui a coûté 126 449 $ au gouvernement, indiquent une détérioration globale au cours des huit dernières années de la confiance des Canadiens en leur capacité de se protéger et de protéger leur famille contre les maladies d'origine alimentaire et les intoxications alimentaires.
La majorité des personnes âgées et des femmes enceintes de l'enquête ne se considéraient pas plus à risque d'intoxication alimentaire, même si elles le sont.
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Les sondeurs recommandent au gouvernement de cibler doucement les campagnes de sensibilisation du public sur ces groupes, entre autres, sur la façon de manipuler correctement les aliments « sans miner la confiance du public dans l'agriculture ou l'industrie agroalimentaire, ou le système de salubrité des aliments du Canada, qui est raisonnablement bon ».
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Les résultats de l'enquête sont basés sur les réponses de 1 201 personnes interrogées lors d'entretiens téléphoniques et de 1 613 personnes via un panel en ligne. Tous les travaux ont été effectués entre le 14 décembre 2017 et le 18 janvier 2018.
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Un porte-parole de Santé Canada a déclaré que le ministère mettrait à jour sa campagne de publicité sur la manipulation sécuritaire des aliments en fonction du rapport de recherche, ainsi que des informations provenant d'autres sources.
Les libéraux ont introduit de nouvelles règles sur la salubrité des aliments le mois dernier, quelques semaines seulement après la remise du rapport de recherche à Santé Canada. La réglementation entrera en vigueur au début de l'année prochaine et obligera les entreprises à tenir des registres détaillés sur le chemin parcouru par les aliments du producteur au consommateur.
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Les responsables fédéraux pensent que le fait de pouvoir retracer les aliments jusqu'à leur source pourrait accélérer le rythme des rappels.
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Les consultations sur la réglementation sont ouvertes jusqu'au 7 septembre.
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Le sondage fourni à Santé Canada au début du mois de mai deviendra désormais la référence par laquelle le gouvernement pourra mesurer les effets des efforts de sensibilisation du public dans les années à venir, mais aussi donner un aperçu de la façon dont les attitudes ont changé depuis 2010.
Chaque année, environ un Canadien sur huit — ou quatre millions de personnes — est touché par une maladie d'origine alimentaire comme le norovirus, la salmonelle ou la listeria, entraînant environ 11 500 hospitalisations et quelque 240 morts.
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De nombreuses petites choses peuvent être faites pour éviter les problèmes, mais l'enquête a révélé un large manque de connaissances sur le lavage des sacs de courses réutilisables, le rinçage de la volaille avant la cuisson, ainsi que sur le stockage, la décongélation et la cuisson appropriés de la viande et des fruits de mer.
Plus de femmes enceintes et de parents de jeunes enfants en 2018 qu'en 2010 décongelent de la viande ou de la volaille à température ambiante plutôt qu'au réfrigérateur.
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Et les personnes âgées sont plus susceptibles de considérer que les aliments peuvent être consommés sans danger après la date de péremption, ne sont pas conscients de la température appropriée pour laisser un réfrigérateur — entre 2 C et 4 C —_cc781905-5cde -3194-bb3b-136bad5cf58d_et ont tendance à croire que les produits de poulet panés et surgelés doivent simplement être réchauffés plutôt que cuits.
« Les résultats de cette enquête suggèrent également une tendance « loin des yeux… loin du cœur » parmi le public en ce qui concerne la manipulation sécuritaire des aliments en général, les maladies d'origine alimentaire et la listeria en particulier », indique le rapport.
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"En l'absence de messages soutenus liés à la sécurité alimentaire, il est probable que la vigilance des consommateurs puisse s'affaiblir, en particulier en ce qui concerne les pratiques spécifiques de sécurité alimentaire qui ne sont pas encore normalisées ou habituées."
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Si le gouvernement fédéral voulait accroître la sensibilisation à la salubrité des aliments auprès des aînés — définis dans l'enquête comme toute personne de 60 ans et plus — il devrait se concentrer sur les conséquences, a déclaré Wanda Morris, vice-présidente -président de la défense des droits auprès de CARP, anciennement connue sous le nom d'Association canadienne des individus retraités. Elle a souligné les campagnes sur les chutes qui mettent l'accent sur la probabilité que le fait de ne pas les prévenir pourrait amener les personnes âgées à vivre dans des foyers de soins de longue durée.
Elle a suggéré que les autorités de sécurité alimentaire devraient essayer de "lier une campagne de sensibilisation du type" voulez-vous économiser quelques sous et risquer des soins de longue durée ou la mort ". Et la plus grande crainte concerne les soins de longue durée. D'après mon expérience, les gens sont plus préoccupés par les soins de longue durée que par la mort.